La Ministre du Budget, Sophie Wilmès, a pris connaissance des dernières prévisions économiques du Bureau fédéral du Plan pour 2018 et 2019. Ce rapport, pris dans sa globalité, confirme les grandes tendances macroéconomiques anticipées lors de l’élaboration des deux précédents budgets, avec un point d’attention sur une légère révision de la croissance économique à 1,5% en 2018 et 2019.
Elle rappelle que le Bureau fédéral du Plan ne donne aucune estimation budgétaire à ce stade, même si la presse s’est basée sur ce rapport pour proposer des projections, notamment sur le déficit nominal.
« L’exactitude de ces calculs relève de la responsabilité de ceux qui les effectuent ; c’est une extrapolation. Ce rapport n’est en rien un rapport budgétaire. Bien entendu, cette légère révision à la baisse de la croissance est un point d’attention pour le gouvernement, dans un contexte économique international qui se montre de plus en plus difficile. Toutefois, au regard du rapport du Bureau fédéral du Plan – et ça n’a peut-être pas été assez souligné par les observateurs – d’autres grands paramètres qui influencent fortement le budget évoluent de manière favorable. Ces éléments ne remettent pas en cause la pertinence du travail budgétaire de cet été. »
La Ministre du Budget prend en exemple la création d’emploi (l’objectif fixé en début de législature a été atteint un an plus tôt), le taux de chômage qui atteint un niveau historiquement bas (5,9% en 2018, 5,7% en 2019) ou encore le revenu disponible réel (+1,8% en 2018, +1.9% en 2019) :
« Nous avons ici des résultats jamais atteint depuis plusieurs années. N’oublions pas que ces paramètres ont aussi une influence positive sur nos déficits. »
Sophie Wilmès conclut :
« Je rappelle que, par définition, les prévisions sont amenées à évoluer. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois, sous cette législature, que l’on nous prédit des apocalypses budgétaires qui n’ont jamais eu lieu. Au contraire, nous sommes revenus à une situation budgétaire d’avant la crise de 2008 en divisant le déficit par trois et en installant enfin notre dette publique dans une dynamique de décroissance. Vigilance, sang-froid et prudence doivent continuer à guider notre action. Nous gardons le cap. Le gouvernement maintiendra sa surveillance budgétaire et suivra attentivement l’évolution des paramètres macroéconomiques. »