Sophie Wilmès a pris la décision de s’abstenir lors du vote de la nouvelle Commission européenne. Elle se retrouve dans les grandes priorités politiques de la nouvelle équipe et soutient pleinement les quatre Commissaires appartenant au groupe Renew qui ont fait preuve de toutes les qualités requises pour occuper leur fonction. Néanmoins, la décision de nommer M. Raffaele Fitto, issu des rangs de Fratelli d’Italia, à une Vice-présidence exécutive ne passe pas. Ce choix émanant exclusivement de la Présidente von der Leyen revient à mettre l’extrême-droite en position de leadership et rompt avec l’engagement pris en juillet dernier de ne pas établir de relation structurelle avec les partis issus de cette mouvance. De plus, sur le fond, pendant son audition, M. Fitto n’a pas été en capacité de lever tous les doutes concernant la manière dont il ferait respecter l’État de droit – très important quand on parle des fonds de cohésion – lui qui n’a pas défendu pleinement ce principe lorsqu’il était député européen.

Par ce geste, Sophie Wilmès voulait également dénoncer la manière dont le cycle d’auditions s’est déroulé au Parlement européenne. La validation des candidats a fait l’objet de plusieurs marchandages politiques, dévoyant totalement la procédure qui vise à juger chacun de manière individuelle sur leurs capacités et leur vision politique.

Les députés ont approuvé le Collège des commissaires par 370 voix pour, 282 contre et 36 abstentions.