Ce lundi 12 octobre, les 27 Ministres européens des Affaires étrangères se sont réunis au Luxembourg à l’occasion d’une réunion présidée par le Vice-président de la Commission européenne et Haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell. La Vice-Première ministre et Ministre des Affaires étrangères, Sophie Wilmès, y représentait la Belgique. À l’ordre du jour de la réunion figuraient plusieurs dossiers importants pour les États membres, notamment l’avenir des relations entre l’Union européenne et la Russie suite à la tentative d’assassinat contre l’opposant russe Alexei Navalny ainsi que la répression en cours en Biélorussie.
Les élections présidentielles en Biélorussie qui se sont tenues au mois d’août n’ont été ni libres ni équitables. Les ministres des affaires étrangères de l’UE condamnent fermement la violence exercée contre les manifestants pacifiques. L’Union a déjà annoncé des sanctions contre 40 personnes et prendra prochainement d’autres mesures restrictives. Elle réduira, par exemple, sa coopération bilatérale avec les autorités biélorusses au profit d’une plus grande coopération avec la population locale et la société civile. En fonction de la détérioration de la situation, d’autres sanctions pourraient également être prises, notamment à l’encontre du pouvoir biélorusse dont Alexandre Loukachenko.
L’Union européenne est également prête à renforcer considérablement, au fil du temps, son engagement politique, sa coopération sectorielle et son aide financière en Biélorussie à condition que les autorités mettent fin à la répression, aux abus et respectent les principes de la démocratie, de l’État de droit et des droits de l’homme.
La Russie reste un interlocuteur crucial. « La Belgique préconise un dialogue sélectif sur certains dossiers d’intérêt européen. Le dialogue reste important, certainement au niveau des autorités européennes, au vu de la situation sur la scène internationale », déclare la ministre Wilmès.
En ce qui concerne la tentative d’assassinat de l’opposant Alexei Navalny, les ministres des affaires étrangères soutiennent la proposition franco-allemande. Navalny aurait été empoisonné à l’aide d’un poison neurotoxique de type Novichok selon plusieurs enquêtes et l’OIAC (l’organisation pour l’interdiction des armes chimiques). Sophie Wilmès : « La Belgique condamne avec la plus grande fermeté l’utilisation comme arme d’un produit chimique toxique. Toute utilisation d’arme chimique est une violation du droit international. La Belgique soutient donc l’activation de sanctions européennes ».
Les ministres des affaires étrangères de l’Union européenne demandent maintenant aux experts d’envisager des sanctions individuelles supplémentaires pour les personnes qui pourraient être liées à l’empoisonnement d’Alexei Navalny.