Réunis à Ostende, les députés Renew ont travaillé sur les grands axes qui définiront l’action politique du groupe tout au long de la nouvelle législature. Dans ce cadre, nous, députés belges du MR, de l’Open VLD et des Engagés avons contribué activement au débat et à l’élaboration de cette ligne politique. L’Union européenne est à un tournant, la formule n’est pas galvaudée. À nous de faire en sorte qu’elle ne rate pas ce virage. C’est pourquoi nous attendons des candidats commissaires qu’ils s’engagent pleinement, dès leur entrée en fonction, sur les chantiers suivants : 

Protéger nos libertés, nos valeurs, notre démocratie et l’État de droit. Dans une Europe où monte de plus en plus la tentation autoritaire qui fait fi des libertés et des droits de chaque individu, nous faisons de la défense des valeurs fondamentales la clé de voûte de notre engagement au Parlement. Elles sont à l’origine de l’idéal européen et profondément ancrées dans l’ADN de nos partis respectifs. Nous travaillerons avec tous les démocrates qui sont prêts à le faire, pour faire barrage à ceux qui remettent en question les principes fondateurs de nos sociétés européennes. 

Construire l’économie de demain, éviter le déclin. Cette législature s’ouvre avec la publication des rapports Letta et Draghi, une excellente base de travail pour sortir du déclassement de l’Europe, synonyme d’appauvrissement, et parfaire notre autonomie stratégique. Dans un monde qui change brutalement, nos politiques doivent être empreintes de plus de réalisme et de pragmatisme. Nous voulons une Europe qui pose des choix et des investissements stratégiques clairs ; qui aide à la décarbonation et la transition numérique de l’économie ; qui diminue la charge administrative qui étouffe la créativité et la liberté d’entreprendre, surtout de nos PME. Nous devons construire une Europe plus indépendante, en particulier quand on parle d’agriculture et du développement des technologies de pointe. Ce n’est qu’ainsi que nous garantirons plus d’emplois, chez nous ; plus de pouvoir d’achat pour celles et ceux qui font tourner notre pays jour après jour ; mais aussi que nous assurerons un avenir aux prochaines générations. 

L’Europe comme bouclier. « Une Europe qui protège » renvoie inévitablement au besoin essentiel de mettre sur pied une Europe de la Défense digne de ce nom, dans le cadre de l’OTAN, capable de faire face aux menaces extérieures et aux puissances belliqueuses. Mais nous ne pouvons pas nous limiter à cela. Nous voulons que l’Europe soit présente et proactive chaque fois qu’elle peut faire la différence : dans le démantèlement des trafics de drogue, dans la lutte coordonnée contre le terrorisme, dans la défense contre les attaques hybrides ou de désinformation. Chacun doit se sentir serein et en sécurité dans sa vie de tous les jours. 

Finalement, pour atteindre tous ces objectifs, notre Union a besoin d’être réformée en profondeur. Nous avons besoin d’un système qui fonctionne pour tous les citoyens et qui ne soit pas inutilement bloqué. Aujourd’hui nous plaidons pour une Union qui prône l’efficacité et qui prend des décisions rapidement. C’est ce qui nous distingue des autres. 

Nous pensions l’Union européenne acquise, ce n’est pas le cas. Alors, nous aspirons à un projet positif et solide. C’est à la lueur de cette déclaration commune que nous jugerons les présentations des futurs Commissaires, lors de leurs auditions. Nos attentes sont élevées. Ce ne sera pas suffisant d’énoncer quelques bonnes intentions, nous souhaitons une vision et un plan d’action très concret.

 

Sophie WILMÈS

Hilde VAUTMANS

Yvan VEROUGSTRAETE

Olivier CHASTEL

Benoit CASSART