Mesdames et Messieurs,

Chères amies, chers amis libéraux,

Au Mouvement Réformateur, il est de coutume de nous retrouver – sympathisants, militants, mandataires et élus – en ce mois de septembre pour marquer la rentrée politique mais surtout pour préparer ensemble les projets de notre formation.

Comme vous, c’est un moment que je chéris particulièrement car il est fait de joie, de plaisir et d’optimisme.

Cette année cependant, le COVID-19 aura – une nouvelle fois – chamboulé nos habitudes.

Rien n’est ordinaire en 2020.

Pourtant, malgré les contraintes et tout en mesurant les risques liés à l’épidémie, nous cherchons tous les moyens de retrouver un peu de normalité.

Cela vaut pour notre vie de tous les jours.

Et cela vaut aussi pour notre mouvement politique et pour ce rendez-vous de rentrée.
A défaut de nous retrouver physiquement, la technologie nous permet de nous retrouver autrement.
Je suis donc très heureuse de pouvoir m’adresser directement à vous, même si c’est par écran interposé.

 

Les mois que nous venons de vivre sont incomparables dans l’histoire de notre pays.

Face à une menace invisible dont les caractéristiques restent en partie inconnues, même du monde scientifique, nous avons dû prendre des décisions difficiles. Des décisions parfois drastiques.

Certaines de nos libertés fondamentales ont dû être momentanément entravées – d’autres le sont encore.

Aucun démocrate ne prend ces décisions le cœur léger.

Qui plus est, quand il est autant attaché que je le suis aux libertés.

Nous avons répondu à notre devoir ; tout en sachant que, même si ces décisions sont par essence temporaires, elles marquent profondément, parfois durement notre société.

Toutes et tous, nous avons mis l’entièreté de notre énergie à maintenir le cap, peu importe les vents et les marées.
Chacun à notre niveau.

Nous devons une éternelle reconnaissance à celles et ceux qui ont continué à travailler au plus fort de la crise pour nous soigner ou pour faire en sorte que notre pays continue de fonctionner.

C’est la Belgique dans son ensemble qui peut être fière des efforts consentis par sa population.

Aujourd’hui, nous nous devons de rouvrir le champ des possibles – pour tous.

Pas à pas, conscients de la fragilité de la situation, nous pouvons retrouver et redéployer le bonheur de nos vies personnelle et professionnelle.

 

Nous pouvons nous retrouver –  même si pour cela nous devrons encore accepter de faire de nombreux efforts. Le Covid est toujours bien là.
Continuer de suivre les règles – même quand elles sont assouplies – c’est continuer à contribuer à l’intérêt général. C’est se protéger soi-même mais aussi protéger les autres.
C’est faire preuve de courage et de solidarité – même quand la lassitude s’installe. Même quand ce n’est pas parfait.

Aujourd’hui, nous devons nous projeter dans l’avenir.

C’est l’objectif premier de ce « Libre Débat », organisé par notre parti et notre président, Georges-Louis Bouchez.

Je pense que nous ne devons pas uniquement chercher à retrouver la situation d’avant crise.

C’est le rôle de notre mouvement d’envisager un futur meilleur.

Plus de prospérité, plus de solidarité.

Pour nous, il n’y a aucune fatalité.

Les chantiers qui s’ouvrent devant nous sont multiples.

Ils concernent bien entendu la santé mais pas seulement.

Cette thématique sera néanmoins prépondérante dans les années qui viennent pour garantir un système des soins de santé optimal et un personnel soignant valorisé dans son travail.

Notre économie devra également se rétablir et se déployer à nouveau.

Nos entreprises et nos entrepreneurs auront besoin du soutien nécessaire pour redéployer leurs activités en pleine capacité.

 

Les secteurs qui souffrent le plus de la crise actuelle devront être aidés pour s’assurer qu’ils puissent se relever.

Nous devrons aussi mieux protéger nos concitoyens. Pas seulement d’un point de vue sanitaire mais couvrir tout le champ social.

Contre les risques de l’existence les libéraux doivent proposer de nouvelles solutions et être une épaule solide.

Enfin, il y a des enjeux majeurs que le covid ne doit pas éclipser:

  • L’éducation
  • La sécurité et la justice ;
  • Le digital et l’évolution des technologies ;

Tout cela dans un modèle de société – enfin – respectueux de notre planète mais aussi  respectueux de nos grands équilibres de vie.

La relation au travail, l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle  doit impérativement être au centre du débat.

Notre aspiration au bonheur mérite tous nos efforts.
Il est crucial d’entendre cette aspiration et d’y répondre.  De se réapproprier ces questions comme vous l’avez fait ce matin.

De nos échanges découleront des propositions concrètes.

Des lignes politiques qui définiront notre action ces prochaines années. Mesurons l’importance de ce travail.

Je n’ai aucun doute sur le fait qu’elles inspireront directement nos travaux et nos réalisations  dans les parlements et au sein des gouvernements.

À tous les niveaux de pouvoir.

Au fédéral également.

 

Aujourd’hui il est grand temps qu’une nouvelle équipe fédérale soit constituée.

Bien entendu, le gouvernement actuel a travaillé sans relâche – dans l’intérêt de tous –  et ce malgré les innombrables difficultés.

Nous continuerons d’ailleurs à le faire avec exigence et conviction – le temps qu’il faudra.

Vous pouvez compter sur nous.

Mais ce dont notre pays a besoin prioritairement, c’est d’une équipe fédérale qui détient une majorité stable en son sein.

Une équipe capable de proposer et de concrétiser avec le parlement une stratégie de redéploiement ambitieuse.

Les travaux en vue de la formation d’un nouveau gouvernement fédéral avancent.

Malheureusement – ici aussi – le COVID s’est invité à la table et a bouleversé le calendrier des négociations.

Il faudra donc s’adapter le temps de clôturer ces travaux.

Les présidents des partis concernés ont donc proposé au Roi et au gouvernement en place un nouveau scénario.

Ils nous ont demandé de rester en place jusqu’au 1er octobre, les exigences liées à la gestion de crise nécessitant un gouvernement de plein exercice pendant cette nouvelle quinzaine.

Profondément attachée à la parole donnée, je reste à la disposition du Parlement qui décidera à une majorité de ses députés s’il partage cette volonté.

 

Comme vous, j’aspire à une nouvelle dynamique. Le pays en a besoin.

Une dynamique positive. Une dynamique audacieuse, poussée par la volonté de travailler ensemble.

Un projet gouvernemental ambitieux tourné vers l’avenir ; qui doit se fonder sur l’écoute et le dialogue car ce n’est qu’ainsi que nous ferons avancer les choses.

Un projet gouvernemental mené par équipe qui se met au service de son pays et de tous ses habitants – sans distinction.

C’est possible. J’en ai la conviction.

Prenez soin de vous, prenez soin des autres.