Tête de liste du Mouvement réformateur pour les élections européennes, l’ancienne Première ministre bat tous les records de popularité. À Bruxelles, à Nivelles et ailleurs, elle est une carte électorale maîtresse de son parti. Reportage.
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À vrai dire, Sophie Wilmès fait davantage campagne pour les autres que pour elle, ce qu’elle confirme. “C’est le moment de la période électorale où il faut se faire connaître”. Elle n’a en tout cas pas besoin de se présenter. Une halte au stand de la confrérie Jean de Nivelles.
Le pain saucisse-ketchup qu’on vient lui apporter attendra. “Sophie, tu as une demande photo”. Une fois, deux fois… dix fois, elle prend la pause, sans jamais crisper le sourire. Une fois, deux fois… dix fois, l’ancienne Première ministre s’entend dire “Merci, pour tout ce que vous avez fait pendant la période Covid”. Un trio d’âge mûr lui lance : “Vous avez été exemplaire”. Oubliées, les polémiques et les critiques de l’époque qui visaient les pouvoirs politiques, dont le gouvernement fédéral qu’elle dirigeait. A quelle mesure prise pendant le confinement ces gens qui l’apostrophent font-ils précisément référence ? On n’en saura rien. Sans doute est-ce son attitude, compatissante – on n’oserait pas dire : maternelle – et cette formule, “Prenez soin de vous et des autres” qui lui valent la reconnaissance et même l’affection. “Vous avez laissé un vide”, lui déclare Nadia, accompagnée de son mari et de ses deux enfants. Avant d’ajouter à notre attention : “Elle a eu beaucoup de courage. Elle est admirée par toutes les femmes belges”.
Les personnes qui l’accostent lui parlent de la difficulté d’embaucher, de retrouver du travail, de la pénurie de personnel soignant ou, souligne-t-elle, “pour me raconter des histoires de vie”. Elle leur accorde une attention patiente, sort les éléments de langage de son parti, sans que cela soit trop ostensible. César et Louis vont voter pour la première fois. S’estimant peu informés, ils viennent chercher des conseils auprès de Sophie Wilmès. Elle explique que “la valeur cardinale [du MR] est la liberté”. Puis complète : “Je pense que notre parti est le meilleur, mais il y en a d’autres. Allez consulter les sites, faites les tests électoraux. Parlez à vos parents. Je ne vous bourre pas le crâne, vous êtes malins assez pour vous faire votre propre opinion”. À quelques pas de là, une file s’est formée, de gens qui veulent lui toucher un mot ou faire un énième selfie.
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