Dans le cadre de la 5ème Conférence de Bruxelles sur la Syrie (‘Soutenir l’avenir de la Syrie et de la région’), la Vice-Première Ministre et Ministre des Affaires étrangères Sophie Wilmès et la Ministre de la Coopération au Développement Meryame Kitir ont annoncé aujourd’hui une contribution supplémentaire de 18 millions d’aide humanitaire pour la population syrienne. Elles ont souligné qu’une solution permanente au conflit n’est possible que si toutes les parties concernées prennent leurs responsabilités et reprennent des négociations diplomatiques crédibles.
Après 10 ans de conflit, la situation humanitaire en Syrie reste extrêmement précaire. Le conflit – la plus grande tragédie humaine depuis des décennies – a tué des centaines de milliers de personnes et déplacé la moitié de la population. Des millions de Syriens vivent sous la menace constante de la violence et plus de la moitié de la population syrienne dépend de l’aide humanitaire.
Solution politique
La Vice-Première Ministre et Ministre des Affaires étrangères Wilmès souhaite maintenir le conflit syrien à l’ordre du jour international et appelle à prêter attention au processus politique, car une solution permanente au conflit ne peut être trouvée que par des moyens politiques. La Belgique soutient pleinement l’approche de l’Envoyé des Nations Unies Geir Pedersen, qui vise à prendre en compte tous les aspects du conflit et à préparer le terrain pour une solution politique crédible. Sophie Wilmès : « L’impasse actuelle est inacceptable. Il est urgent que toutes les parties, en particulier le régime de Damas et ses alliés, assument leurs responsabilités. Les négociations au sein du comité constitutionnel sont complètement bloquées. La Belgique salue donc toutes les initiatives susceptibles d’aider M. Pedersen à mettre en place un format international qui implique tous les acteurs et qui puisse garantir une solution pouvant conduire à une Syrie démocratique et prospère. »
Aide humanitaire
En tant que membre non-permanent du Conseil de sécurité de l’ONU (2019-2020), notre pays s’est fortement mobilisé pour assurer l’accès humanitaire à la Syrie et attirer l’attention sur le sort des enfants. « Plus de la moitié des enfants syriens n’ont connu que la guerre. La communauté internationale doit faire tout son possible pour redonner un avenir à la jeunesse syrienne » a déclaré la Ministre Kitir.
Cette enveloppe de 18 millions d’euros vient s’ajouter à un total de 69 millions d’euros d’aide flexible débloquée pour répondre aux besoins humanitaires dans le monde. Ces « fonds flexibles » ne sont pas liés à une opération d’aide spécifique et s’inscrivent dans la stratégie humanitaire de notre pays visant à permettre aux organisations d’aide de répondre rapidement et efficacement aux besoins actuels. Il va sans dire qu’une grande partie de ce financement flexible aidera également les personnes vivant en Syrie et dans la région.
Lutte contre l’impunité
La Belgique continuera également de lutter contre l’impunité des crimes de guerre, comme l’utilisation d’armes chimiques, et des crimes contre l’humanité. « Si nous voulons que le peuple syrien rejoigne un projet national, ces crimes ne peuvent rester impunis« , a déclaré la Ministre Wilmès. « Une solution politique durable doit être basée sur la réconciliation entre les différentes populations. À cet égard, la responsabilité pénale est cruciale. »