Lancement officiel de haut niveau du Fonds des Femmes pour la Paix et l’Action Humanitaire– Fenêtre de réponse rapide

Intervention de Mme Sophie Wilmès, Vice-Première Ministre et Ministre des Affaires étrangères, des Affaires européennes, du Commerce extérieur

 

Mesdames et Messieurs les représentants,

Mesdames et Messieurs,

Je suis honorée de vous adresser ces mots à l’occasion du lancement de la fenêtre de réponse rapide du Fonds humanitaire et de paix pour les femmes.

Nous connaissons toutes et tous les raisons pour lesquelles la participation des femmes est essentielle. Nous nous sommes tous engagés à accroître nos efforts pour faire progresser le programme « Femmes, paix et sécurité ». L’attention portée à ce programme est de plus en plus importante : nous constatons une augmentation constante du nombre de plans d’action nationaux et régionaux, d’engagements, de débats, de résolutions et de rapports liés à cette thématique.

Pourtant, plus de 20 ans après l’adoption de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies, les progrès en matière de participation des femmes aux processus de paix sont lents, inégaux et insuffisants. Il fallait agir

Pendant son mandat au Conseil de sécurité, la Belgique a travaillé au renforcement du cadre normatif « Femmes, paix et sécurité ». La Belgique a également encouragé activement la participation des femmes aux réunions du Conseil. Nous nous souvenons par exemple de l’intervention de Madame Wafa’a Alsaidy, dont le plaidoyer en appelait à ne plus soutenir les opérations militaires au Yémen. Autre exemple : Madame Nujeen Mustafa a décrit les défis auxquels sont confrontées les femmes en situation d’handicap dans les conflits armés. Ce ne sont que quelques exemples parmi beaucoup d’autres intervenantes.

Les accords de paix façonnent l’avenir d’un pays. Les femmes devraient être à la table des négociations. Les femmes devraient être écoutées. Leur inclusion et leur participation significative sont cruciales pour construire une paix et des sociétés durables. Et elles doivent être soutenues.

Je suis donc enthousiaste  à l’idée de voir ce  nouvel outil lancé aujourd’hui et je félicite l’ONU pour sa démarche. Ce fonds est flexible et répond à un besoin très clair. Il s’inscrit dans des contextes locaux et offre des possibilités concrètes aux femmes et aux organisations.

C’est à se demander pourquoi un tel outil n’a pas pu être développé par le passé.

C’est pour toutes ces raisons que la Belgique est fière donatrice du Fonds humanitaire et de paix pour les femmes et de sa fenêtre de réponse rapide. Nous espérons que cet engagement aura un effet d’entrainement sur d’autres contributions et sur une action accrue.

Nous le devons à Wafa’a Alsaidy, à Nujeen Mustafa et aux nombreuses autres femmes leaders, artisanes de la paix et défenseures des droits humainsdans le monde entier et dont la voix mérite d’ être entendue.

Je vous remercie.