Chers amis, J’éprouve à l’instant un sentiment d’émotion et de sérénité. Je veux vous remercier pour le soutien et parfois l’affection que vous m’avez témoignés ces cinq dernières années. Cette fonction de Premier Ministre est une grande responsabilité que j’ai assumée avec un engagement total pour notre pays et pour nos citoyens. Cela ne fut pas de tout repos. Les débats furent vifs, et c’est d’ailleurs l’honneur de la démocratie.
Cette fonction de Premier Ministre est une grande responsabilité que j’ai assumée avec un engagement total pour notre pays et pour nos citoyens. Cela ne fut pas de tout repos. Les débats furent vifs, et c’est d’ailleurs l’honneur de la démocratie.
J’ai souvent pu constater que notre pays est apprécié et jouit d’une importante crédibilité sur le plan européen et sur le plan international. Nous avons fait le maximum pour renforcer ces qualités. Et cela s’est même traduit par une élection de la Belgique au Conseil de Sécurité des Nations-Unies, l’enceinte la plus influente dans le monde.
Jobs, jobs, jobs, ce fut mon obsession. Parce que c’est la meilleure assurance pour faire reculer la pauvreté et pour renforcer les solidarités. Les nombreuses réformes engagées, tax shift, impôts des sociétés, zéro cotisation sur le premier emploi, marché du travail, … ont soutenu l’embauche par les entreprises.
290.000 emplois supplémentaires et un taux d’emploi de 71% jamais atteint par le passé… C’est notre plus grande fierté. Parce que derrière chaque emploi, c’est plus de liberté et plus de dignité.
Cela a permis aussi d’augmenter le revenu d’intégration sociale, les revenus les plus faibles et les revenus moyens, de revaloriser les pensions les plus basses… La pression fiscale sur le travail a réellement diminué.
Je sais que les défis restent nombreux. Avant la chute du gouvernement, en décembre 2018, le déficit budgétaire avait été divisé par trois tout en baissant les impôts sur le travail. L’entrée en affaires courantes a malheureusement stoppé le train des réformes nécessaires et impacté négativement nos finances publiques.
Les attentats terroristes nous ont traumatisés. Avec un avant et un après pour notre pays. La bataille pour plus de sécurité et plus de liberté doit être permanente et déterminée. Dans ces moments douloureux, j’ai tenté de faire preuve de sang-froid et de garder le cap pour garantir l’Etat de droit et les valeurs de la démocratie.
Je tiens à remercier mes collègues au gouvernement, mes équipes de conseillers et de collaborateurs, les administrations, les membres du Parlement, qui n’ont pas ménagé leur peine pour que nous soyons à la hauteur de la responsabilité.
Je remets les clés du 16 rue de la Loi avec confiance à Sophie Wilmès. Je connais son intelligence, sa connaissance des dossiers et son pragmatisme. Je lui dis mon amitié et tous mes vœux de réussite.
Je crois dans l’avenir de ce pays. Je sais que ce qui nous rassemble est bien plus fort que ce qui nous divise.
Emotion et sérénité, une nouvelle page s’ouvre. Je me prépare à présider le Conseil européen et à prendre part active dans ce nouvel élan pour l’avenir de l’Europe. J’y mettrai toute ma force, toute ma créativité et tout mon cœur.
A bientôt,
Charles Michel