Le 25 novembre marque la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et le début de la campagne « 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre ».

La violence contre les femmes, un problème universel

Toute femme peut être victime de violences, indépendamment de son origine, sa culture, sa classe sociale, son âge et sa religion. Malgré de nombreux engagements en ce sens, aucun pays n’a encore réussi à mettre fin à cette violation généralisée des droits humains. Un recul conservateur est aussi observé de par le monde sur la question de l’égalité des genres.

Depuis 2001, la Belgique concrétise sa politique de lutte contre les violences basées sur le genre à travers un plan d’action national (PAN) associant l’Etat fédéral, les Communautés et les Régions, et coordonné par l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes. Ce plan d’action comporte un volet international, pour les Affaires étrangères et la Coopération au développement.

L’impact du COVID-19

En 2020, le thème de cette Journée internationale est l’impact du COVID-19. Selon l’ONU, une hausse inquiétante des actes perpétrés contre les femmes, notamment les cas de violences domestiques, a été constatée partout dans le monde durant la pandémie de COVID-19, alors les mesures de confinement introduites pour freiner la pandémie de COVID-19 ont forcé les personnes à rester à leur domicile.

Dans le contexte de la pandémie de COVID-19, les autorités belges ont pris un certain nombre de mesures pour adresser la question des violences faites aux femmes, notamment les violences domestiques. Suite à la deuxième vague de COVID-19, un plan d’action de lutte contre les violences de genre et intrafamiliales vient d’être adopté par le gouvernement fédéral, conscient que le confinement et le couvre-feu entraînent un risque d’aggravation des violences liée au genre, notamment au sein des foyers.

Une priorité pour l’action extérieure de la Belgique

La Vice-Première et Ministre des Affaires étrangères Sophe Wilmès souligne l’engagement actif de la diplomatie belge dans le monde entier pour la protection des femmes et des jeunes filles contre la violence basée sur le genre. Notre pays travaille à une large ratification et à la mise en œuvre de la Convention d’Istanbul (Conseil de l’Europe). Il s’agit d’un instrument juridiquement contraignant qui se concentre sur les mesures gouvernementales dans quatre domaines principaux : la prévention de la violence, la protection des victimes, la poursuite des auteurs et l’élaboration de mesures politiques intégrées, globales et coordonnées.

La Belgique contribue à la mise en œuvre de la politique de l’UE, qui a élaboré des lignes directrices sur la violence contre les femmes et la lutte contre toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes. Avec ces lignes directrices, l’UE confirme son engagement à promouvoir concrètement l’égalité des sexes et les droits des femmes dans sa politique extérieure.

Sophie Wilmès : « La Belgique est aussi un acteur engagé dans la lutte contre le recours à la violence sexuelle comme tactique de guerre et de terrorisme. Nous avons constamment apporté notre soutien politique pour porter cette question au plus haut niveau de l’agenda international et nous soutenons financièrement les entités des Nations Unies qui répondent à ce problème. Aujourd’hui, j’ai signé une contribution de 300.000 euros pour le Fonds d’affectation spéciale pour les violences sexuelles liées aux conflits. Ce fonds permettra de fournir des services aux survivants de violences sexuelles et aux institutions judiciaires pour faire face à ce type de crime ».

La lutte contre les violences basées sur le genre se trouve également au cœur du travail de la Coopération au développement belge. La Ministre de la Coopération au Développement Meryame Kitir : « Avant même que le COVID-19 ne frappe , 243 millions de femmes et de jeunes filles dans le monde étaient victimes l’année dernière de violences de la part de leur partenaire intime. La pandémie de COVID-19 a intensifié la violence, alors que les services de soutien n’étaient pas toujours accessibles. La santé et les droits reproductifs et sexuels sont une priorité pour la Coopération au développement belge. Depuis plusieurs années, nous jouons un rôle majeur dans la lutte contre la violence basée sur le genre dans un certain nombre de pays. Et nous n’abandonnons pas, nos efforts ne cesseront pas pour éradiquer ce grave problème qui a des répercussions sur la santé et la vie des femmes et des filles, et qui entrave tous les efforts de développement. Nous aspirons à un monde sans violence fondée sur le genre, où chaque fille et chaque femme peut décider de son avenir. »

Un appel à projets a été lancé durant l’été 2020 pour atténuer les effets du COVID-19 sur les populations en soutenant la lutte contre la violence basée sur le genre, en particulier envers les femmes et les filles. Cet appel promeut une approche basée sur trois piliers (résilience, protection et participation) pour un montant de près de 4 millions d’euros. Un soutien de 800.000 euros au ‘Global Survival Fonds’ est actuellement à l’examen. Sa mission est de garantir que les survivantes de violences sexuelles liées à un conflit puissent avoir accès à des réparations. La justice réparatrice est cruciale puisqu’elle reconnaît le préjudice infligé aux victimes, fournit un soutien (financier ou autre) à ces dernières afin qu’elles puissent reconstruire leur vie et, enfin, joue un rôle dissuasif (prévention).

#orangetheworld

Comme chaque année, le réseau diplomatique de la Belgique se mobilise en appui à la campagne de ONU FEMMES « 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre ». Vous pourrez suivre l’action de nos ambassades et postes diplomatiques au travers de leurs comptes sur les réseaux sociaux. La couleur orange a été choisie comme symbole de cette campagne sur les réseaux sociaux.