La Vice-Première ministre et Ministre des Affaires étrangères, Sophie Wilmès, s’est rendu à Riga (Lettonie) à l’occasion d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’OTAN. Cette consultation politique entre Alliés est indispensable au regard du déploiement récent des forces russes à proximité des frontières de l’Ukraine, mais aussi vu la situation actuelle au Bélarus où le régime de Loukachenko instrumentalise la migration pour faire pression sur l’Union européenne. La première journée sera également consacrée à la mise à jour du Concept Stratégique de l’OTAN. La question du désarmement et de la non-prolifération sera également abordée. Les ministres ont l’intention aussi de revenir demain, mercredi, rétrospectivement sur le retrait des troupes en Afghanistan afin d’en tirer les leçons pour le futur.
Session de travail du mardi 30 novembre
Lors de la première session de travail, les ministres ont largement discuté de la situation à la frontière de l’Ukraine. Le déploiement récent et inhabituel des forces russes qui s’y déroule suscite énormément de questionnements. La Belgique partage cette inquiétude. Notre pays continue de militer pour le maintien de la « double approche » envers la Russie, estimant qu’un dialogue politique avec Moscou reste incontournable pour faire la clarté sur les intentions russes mais aussi appeler à la désescalade dans la région. « Les membres de l’OTAN sont unis, nous conservons notre défense et notre capacité de dissuasion, mais le dialogue doit également rester ouvert» explique la Vice-Première ministre, Sophie Wilmès.
Sur le Bélarus, la Belgique a rappelé son plein soutien aux pays européens en première ligne, en condamnant une fois de plus fermement l’attitude insupportable et criminelle du régime de Loukachenko. Cette attaque hybride vise avant tout l’UE et la Vice-Première ministre s’est félicitée de sa réactivité face à cette situation, notamment via de nouvelles sanctions. Cet épisode plaide en faveur du renforcement des consultations et de la collaboration entre l’UE et l’OTAN.
Dans les domaines de la maîtrise des armements, du désarmement et de la non-prolifération, la Belgique estime que l’OTAN a tout son rôle à jouer dans la poursuite de ces objectifs et souhaite voir cette notion se renforcer dans le prochain « Concept stratégique ». Par ailleurs, notre pays accueille favorablement les consultations internes à l’OTAN sur ces sujets.
Concept stratégique
Les ministres des Affaires étrangères de l’OTAN se retrouveront ce soir pour échanger sur l’avenir de l’OTAN dans le cadre du « Concept stratégique », élément central de la mise en œuvre de NATO 2030. La précédente feuille de route date de 2010. Une note-cadre a été soumise par le Secrétaire-général Stoltenberg et servira de point de départ avec, comme échéance, le sommet de Madrid en juin 2022. Pour la Belgique, il est important de garder les grandes lignes de force du « Concept stratégique » de 2010, notamment en conservant les tâches principales de l’Alliance – comme la défense de la zone euro-atlantique. Mais il est évident qu’une actualisation doit être faite pour mieux prendre en considération les nouvelles menaces et défis telle que la montée en puissance de la Chine, le changement climatique et l’émergence des nouvelles technologies. « Lors des discussions, j’ai l’intention de souligner l’importance d’une Europe de la Défense forte, de pleine capacité. Nous sommes convaincus que, lorsqu’un élément de l’Alliance se renforce, c’est au bénéfice de tous les Alliés. Le soutien à la construction de cette Europe de la Défense doit être actée dans le ‘Concept stratégique’. Au-delà de ça, il va s’en dire qu’on a tout à y gagner au renforcement des collaborations entre l’UE et l’OTAN sur des aspects opérationnels. »
Bilatérales
En marge des réunions de travail de l’OTAN, la Vice-Première ministre a rencontré deux homologues en format bilatéral : Madame Mélanie Joly, Ministre des Affaires étrangères du Canada, et Madame Þórdís Kolbrún R. Gylfadóttir, Ministre des Affaires étrangères de l’Islande. Lors de ces entretiens, elle a pu constater la vision partagée entre la Belgique, le Canada et l’Islande sur l’importance du multilatéralisme. En tant que ministre en charge du Commerce extérieur, Sophie Wilmès a eu également l’opportunité d’aborder les questions socio-économiques au regard de la relance post-COVID ainsi que l’excellence de nos entreprises dans plusieurs domaines tels que l’énergie.