Réaction de Sophie Wilmès, face au saccage de la fresque de la gare de Rhode
Entre déception et colère pour Rhode et Rode.
Je ne suis pas seule. Néerlandophones et francophones sont nombreux à être partagés entre déception, colère et même découragement face à la stupidité de certains extrémistes agissant encore sur notre territoire.
Une bande de voyous aussi profondément idiots que mal intentionnés vient de taguer la nouvelle œuvre peinte dans le tunnel de la gare de Rhode-Saint-Genèse. L’objectif était de rendre ce tunnel propre et coloré travaillant avec des jeunes néerlandophones et francophones de notre commune, peu au fait des attaques linguistiques mesquines. Une œuvre pour tous, sensée décourager les tags et favoriser le vivre ensemble !
Il suffit de lire les inscriptions badigeonnées sur l’œuvre pour comprendre le mobile de la dégradation : l’œuvre présente des inscriptions également en français !
Nous pourrions encore limiter cette atteinte à un déséquilibré isolé si ce n’était pour la démonstration pathétique faite la semaine dernière par deux conseillers communaux de l’opposition sur « la primauté du néerlandais sur le français à Rhode-Saint-Genèse ». Primauté, qui selon ces sbires, doit également transparaître sur une œuvre de ce type. On a même eu droit à un « Heureusement qu’il ne s’agit que de peinture, il sera simple de corriger cela … ».
Aujourd’hui donc, une bande d’extrémistes – car en général les lâches n’agissent pas seuls – a décidé de saccager la toute nouvelle œuvre en question au motif du « Rode Vlaams », tentant d’effacer à coups de tags rageurs l’expression artistique de ces jeunes et la volonté de notre majorité de valoriser le vivre ensemble tellement nécessaire et bénéfique à nos deux communautés.
Je m’émeus car il ne s’agit pas que d’un tag, ici l’expression aboutie du rejet du vivre ensemble se superpose à une série d’interventions politique plus ou moins subtiles de certains membres du groupe Respect, qui se drapent dans leur lecture bien particulière de l’emploi des langues pour attaquer tout ce qui n’est pas d’abord flamand.
Ce n’est pas la première fois, ce n’est certainement pas la dernière. Comme tous, je suis partagée entre déception et colère. Mais heureusement, comme mes collègues de la majorité, loin de me décourager, cette nouvelle agression me conforte dans mon engagement pour ma commune qu’on l’appelle Rode ou Rhode.