Ce jeudi 11 février, la Vice-Première ministre et Ministre des Affaires étrangères, Sophie Wilmès, a rencontré le Ministre des Affaires étrangères de la République de Macédoine du Nord, M. Bujar Osmani, à l’occasion de sa visite en Belgique et auprès de l’OTAN. La Belgique, en plus d’entretenir de bonnes relations bilatérales avec la République de Macédoine du Nord, s’avère en être un acteur économique important. La volonté partagée est de pouvoir identifier de nouvelles opportunités dans ce domaine, sachant que la Belgique reste attentive à la nécessité d’assurer la protection des investissements et installer un climat favorable à ceux-ci. De manière plus générale, les ministres s’accordent sur l’objectif de notamment intensifier les échanges de bonnes pratiques et d’expérience des deux pays dans les fora internationaux (OTAN, OSCE, Conseil des droits de l’homme) et de maintenir un dialogue sur des questions politiques comme la gouvernance ou l’égalité des genres.
Officiellement candidate à adhérer à l’UE depuis 2005, la République de Macédoine du Nord a démontré ces dernières années sa volonté de prendre part au projet européen, notamment en proposant un train de réformes ambitieux visant à se rapprocher des acquis européens. Ces efforts sont évalués de manière positive par la Commission européenne. Cette dernière constate des progrès satisfaisants comme, par exemple, sur la Politique Étrangère et de Sécurité Commune (PESC) où la République de Macédoine du Nord, membre de l’OTAN depuis mars 2020, est particulièrement alignée sur l’acquis européen. La Belgique fait les mêmes observations.
Sophie Wilmès : «la Belgique soutient une perspective européenne pour l’ensemble des pays des Balkans occidentaux, mais estime que leur candidature d’adhésion doit être évaluée sur base de leur mérite propre et être strictement conditionnée à des progrès réels sur le terrain. Ceux-ci doivent être irréversibles, notamment s’agissant de l’état de droit et des droits humains. »
En ce qui concerne particulièrement les droits humains, la Belgique et la République de Macédoine du Nord partagent l’ambition d’occuper un siège au Conseil des droits de l’homme des Nations unies dans les prochaines années (mandat 2023-2025 visé par la Belgique et 2025-2027 par la République de Macédoine du Nord). « L’intention de collaborer au sein de cette assemblée a été clairement évoquée, notamment sur les questions d’égalité de genre et sur l’état de droit. » précise Sophie Wilmès.
La Vice-Première ministre et son homologue macédonien ont également abordé les dossiers régionaux. Sophie Wilmès a souligné la caractère constructif affiché par la République de Macédoine de Nord ces dernières années afin d’apaiser les tensions historiques existantes avec son voisinage direct, en premier lieu avec la Grèce (accord de Prespa en 2018) mais aussi avec la signature d’un Traité d’amitié avec la Bulgarie en 2017. « La pacification des relations et la stabilité des Balkans est cruciale pour l’Union européenne. Dès lors, il est indispensable que la dialogue soit permanent entre la République de Macédoine du Nord et ses voisins afin d’atteindre ces objectifs. » explique-t-elle.