Ce mardi 2 février, la Vice-Première ministre et Ministre des Affaires européennes et du Commerce extérieur, Sophie Wilmès, a rencontré M. Valdis Dombrovskis, le Vice-président exécutif de la Commission européenne, en charge du Commerce. Cette première rencontre fut l’opportunité pour les deux responsables politiques d’échanger sur les dossiers principaux en ce qui concerne la politique commerciale de l’Union européenne.
La Vice-Première ministre a notamment reçu quelques éclaircissements sur les grandes lignes concernant l’examen de la politique commerciale européenne lancé l’année dernière par la Commission et dont les conclusions devraient être adoptées ce mois-ci ; et ce, afin d’aboutir sur une nouvelle stratégie commerciale plus adaptée à un contexte international en perpétuel changement. La Vice-Première ministre Wilmès a souligné l’importance qu’accorde notre pays à la question du développement durable et le caractère exécutoire et contraignant des dispositions qui en découlent dans les accords commerciaux. « Ces dernières années, l’élaboration d’une politique commerciale plus en phase avec les préoccupations climatiques et environnementales est devenue une point d’attention majeur pour nos concitoyens. Pour la Belgique, la mise en œuvre effective du chapitre relatif au développement durable dans la politique commerciale est une priorité fondamentale, inscrite également dans notre accord de gouvernement. J’espère que la Commission européenne continuera de faire preuve d’engagement et d’ambition à cet égard. »
Cela concerne notamment le traité de libre-échange entre l’Union européenne et les pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Uruguay et Paraguay) qui, au même titre que le renouvellement de l’accord global avec le Mexique, a fait l’objet de discussions entre les deux responsables. La Vice-Première ministre a souligné – comme cela avait été le cas également auprès de son homologue uruguayen (décembre 2020) – que, si elle soutient le renforcement des relations commerciales et politiques avec les pays du Mercosur, elle s’inquiète néanmoins des conséquences de cet accord sur les efforts mondiaux en matière de développement durable et de lutte contre le réchauffement climatique. « Il existe également une inquiétude légitime en Belgique concernant les effets cumulés sur notre secteur agricole de ces accord commerciaux », déclare Sophie Wilmès. « Il faut plus de clarté sur la répartition des quotas d’exportation. Les études d’incidence montrent que le secteur agricole est vulnérable et nos agriculteurs se demandent quelles éventuelles compensations l’Europe pourrait activer pour y pallier. »
Enfin, la Vice-Première ministre a fait le point avec le Commissaire européen au sujet de l’accord de principe conclut, à la fin du mois de décembre, entre l’Union européenne et la Chine en matière d’investissement. Si la Vice-Première ministre Wilmès a confirmé que la Belgique y trouve certains éléments positifs comme un accès plus large au marché chinois, la mise en place de conditions de concurrence plus équitables et l’instauration de normes relatives au droit du travail et à l’environnement, Sophie Wilmès a néanmoins relevé une série de préoccupations majeures qui substistent. « Mes contacts récents avec des entrepreneurs belges confirment la vigilance qui doit être accordée à la sécurité des investissements. La Belgique déplore que l’accord ne comporte aucun chapitre sur cette question de la protection des investissements. De plus, nos experts s’interrogent encore sur de nombreux points dans le domaine de l’Énergie. Enfin, la Belgique demande également à la Commission européenne de faire rapport régulièrement sur la ratification et la mise en œuvre des conventions de l’OIT par la Chine, et en particulier celles relatives à l’interdiction du travail forcé qui reste une préoccupation de première ordre pour notre pays et ses entrepreneurs.»