Ces jeudi 17 décembre et vendredi 18 décembre, la Vice-Première ministre et ministre des Affaires étrangères Sophie Wilmès a mené des entretiens bilatéraux successifs avec le Ministre des Affaires étrangères de l’Arménie, S.E. Ara Aivazian, et son homologue de l’Azerbaïdjan, S.E Jeyhun Bayramov, à l’occasion de leur visite à Bruxelles et en marge du dialogue de partenariat avec l’Union européenne. Étant donné les événements récents, les discussions ont principalement porté sur la situation dans et autour du Haut-Karabakh. Ces échanges furent riches et directs, permettant ainsi d’aborder franchement une série de sujets importants dont notamment la situation sanitaire et le rôle du Groupe de Minsk.
La Ministre Wilmès constate que le cessez-le-feu qui a débuté le 10 novembre est globalement respecté – à l’exception de certains actes inacceptables. Elle a donc attiré l’attention des ministres sur l’importance du maintien de ce cessez-le-feu et de son application effective. Le retour des réfugiés et des personnes déplacées qui ont fui la violence, mais aussi l’échange de prisonniers ainsi que des dépouilles des défunts, ont fait partie des sujets également abordés.
La ministre a exprimé sa profonde inquiétude quant aux violations du droit international humanitaire, la responsabilité en la matière et l’utilisation de mercenaires dans le conflit, ce que la Belgique condamne fermement. La Ministre Wilmès est aussi très inquiète quant aux besoins humanitaires de la population.
« Après six semaines de combats et de destruction, la population du Haut-Karabakh est particulièrement vulnérable à l’approche de l’hiver. La Belgique, tout comme l’UE et les autres États-membres, sont prêts à apporter une aide humanitaire sous forme de nourriture et de médicaments. En outre, notre pays contribuera à la reconstruction de la région en fonction de l’examen des besoins humanitaires, médicaux et techniques concrets identifiés par les agences des Nations Unies. À cet égard, le rôle de l’Europe est aussi primordial. Notre pays plaide également pour le retour complet et inconditionnel des personnes déplacées et pour la protection du patrimoine culturel et religieux», explique Sophie Wilmès.
La ministre a également souligné l’importance d’une solution globale et durable sur la question du Haut-Karabakh. Elle a rappelé à ses homologues que les grandes questions qui sous-tendent cette solution, telles que le futur statut du Haut-Karabakh, devaient être discutées au sein du Groupe de Minsk de l’Organisation de la Sécurité et de la Coopération en Europe. Celui-ci est présidé par la France, la Russie et les États-Unis et intercède entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan depuis les années 1990.
Sophie Wilmès : « Le Groupe de Minsk est la seule instance internationale autorisée à faciliter les négociations pour une solution globale et durable de la question du Haut-Karabakh. Je salue donc l’initiative des co-présidents du Groupe et les récentes missions exploratoires pour relancer le processus de paix. Au nom de la Belgique, je suis cette question avec beaucoup d’intérêt. Aussi et surtout parce que je suis convaincue qu’une solution durable est possible et qu’elle peut conduire à la paix et à la stabilité dans le Caucase du Sud et, par extension, sur le continent européen ».