Question orale sur les affrontements entre les forces arméniennes et azéries
Seul le prononcé fait foi
Des affrontements ont eu lieu entre les forces arméniennes et azéries le long de leur frontière les 15 et 16 novembre, lorsque nous nous discutions de la note de politique générale.
Les parties se rejettent mutuellement la responsabilité de ceux-ci, qui sont les affrontements, c’est vrai, les plus importants depuis l’accord de cessez-le-feu le 9 novembre 2020. Comme vous le savez, depuis le mois de mai dernier, plusieurs affrontements violents traversent la région.
Il est difficile pour la communauté internationale d’avoir une vue claire sur la situation. Sur base des informations communiquées par les autorités de part et d’autres, plusieurs victimes sont en effet à déplorer.
Les co-présidents du Groupe de Minsk ont immédiatement appelé à la désescalade, au respect de l’accord du 9 novembre et à un retour à la table des négociations.
Suite au contact entre le ministre de la défense russe Monsieur Shoygu et ses homologues ministres arménien et azéri, un accord a été conclu entre les deux parties pour mettre fin aux hostilités le 16 novembre à 18h30 heure locale.
Le président russe a également eu un contact téléphonique avec le premier ministre arménien et le président azéri à ce sujet.
Notre pays condamne ces affrontements et appellent les parties à la désescalade. Comme je l’ai dit en commission ce mardi, il est nécessaire de revenir autour de la table et de travailler à une paix durable. Il est aussi indispensable de se pencher sur les différents points toujours en suspens tels que la délimitation et la démarcation de la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, datant de l’époque soviétique.
L’Union européenne a également un rôle à jouer. Le Président du Conseil européen, Charles Michel, s’est entretenu par téléphone tant avec le premier ministre arménien qu’avec le président azéri pour appeler à la désescalade, pour appeler aussi à la médiation.
Vous savez aussi que nous avons un sommet du Partenariat oriental qui aura lieu le 15 décembre à Bruxelles et qui sera aussi, je l’espère, une opportunité pour promouvoir le dialogue direct entre les deux pays.
Je vous remercie.