Questions orales sur la réaction de la Chine aux sanctions de l’Union européenne
Seul le prononcé fait foi
Le lundi 22 mars, les Ministres des Affaires étrangères de l’UE ont adopté une nouvelle liste de sanctions dans le cadre du régime mondial de sanctions de l’UE en matière de droits humains, basée, rappelons-le, sur des éléments objectifs et vérifiables et reflétant les graves préoccupations partagées au niveau européen sur la situation au Xinjiang.
Avec cette décision, l’Union européenne envoie enfaîte un message très clair vous l’avez rappelez à raison: nous ne sommes pas prêts à accepter des violations des droits fondamentaux sans réagir.
Vous le savez la Chine a réagi et je ne vais pas rappeler ces mesures de rétorsion, mais on voit bien que c’est notre liberté d’expression qui est prise pour cible, notre Parlement avec ses élus, jusqu’au cœur donc de notre démocratie et vous le savez, Monsieur Cogolati, je l’ai exprimé effectivement publiquement par un Tweet et on s’est eu aussi en ligne, vous avez tout notre soutien politique, mais aussi personnel je dois le dire.
J’ai effectivement publié un avis et nous avons aussi convoqué l’Ambassadeur de Chine à Bruxelles pour lui répéter ce message formellement.
Notre position est claire. Les droits humains sont des droits universels. Ils doivent être respectés et protégés à tout moment et partout.
Nous sommes déterminés à défendre ces valeurs.
Nous appelons la Chine à s’engager dans un dialogue constructif sur les droits humains et à éviter l’escalade, dans l’intérêt de tous. Nous allons, bien sûr, poursuivre la discussion avec nos partenaires européens.
On me pose la question : En dehors des sanctions qu’est-ce qu’il y a faire? Je pense qu’il faut impérativement continuer à travailler sur le dialogue, que ce soit de manière bilatérale comme on le fait, mais aussi de manière multilatérale que ce soit à travers les discussions que notre représentant Borrel peut avoir avec la Chine, la Commission ou d’autre institution. On le voit aussi au travers de ma discussion de ce matin avec le Secrétaire d’État Blinken sur les relations avec la Chine notamment et vous vous souviendrez que lors des discussions qu’ils ont eues à Anchorage ils ont aussi mis ce point sur la table.
Nous ne sommes pas les seuls à mettre ce point sur la table. Ce dialogue doit être évidemment continué tout en marquant fermement notre capacité à agir quand les choses ne vont pas dans la bonne direction.
Sur notre accord d’investissement au niveau européen, il faut savoir qu’il y a un accord de principe qui a été fait en fin d’année. Vous vous souviendrez peut-être et j’espère que ça été clairement évoqué que la Belgique a été un des premiers pays a exprimé vocalement en groupe de travail que pour nous toute a question de respect des droits fondamentaux des travailleurs devait être absolument repris comme étant des conditions dans cet avis.
Vous savez que cet accord fais l’objet maintenait de ce qu’on appelle un toilettage juridique, vous savez aussi que la commission qui s’occupe de ce travail au niveau du Parlement européen a suspendu leurs travaux justement en réponse aux rétorsions chinoises suite aux décisions que nous avions prises mardi.
En ce qui concerne la position belge comme je vous l’ai dit nous étions déjà exprimé fortement à ce sujet évidemment nous continuerons à voir comment les choses évoluent, mais je ne dois pas vous cacher ce qu’y s’est passé récemment vas avoir effectivement une influence sur la position que l’on prendra.
Je vous remercie.
Question orale sur le retrait de la Turquie de la convention d’Istanbul
Seul le prononcé fait foi
Vous avez bien fait de le rappeler. Il n’y a pas que la Turquie. La violence faite aux femmes est malheureusement mondiale et elle est aussi dans notre pays. Nous devons aussi faire en sorte de marquer les pas nécessaires et de prendre les décisions qui font que nous aussi nous nous améliorons dans ce domaine.
C’est vrai aussi que les attaques sur ce front-là se multiplient. Vous avez parlé de la Hongrie et de la Pologne. C’est une vérité à laquelle on doit faire face. Dans une Union européenne – la Turquie n’en fait pas partie – mais nos partenaires Polonais et hongrois le font, et ce sont des sujets d’ailleurs que j’ai aussi abordés de manière extrêmement claire en début de semaine parce qu’on avait un agenda international un peu chargé, on avait aussi Conseil Affaires étrangères et aussi Conseil Affaires européennes. Effectivement je me suis immédiatement exprimée pour dénoncer ceci et de réitérer nos engagements.
Alors, réitérer l’engagement, c’est bien – il faut le dire – puis il faut le faire. Au niveau des Affaires étrangères on a un outil – on en a plusieurs, mais on a un outil – qui est le financement via le Conseil de l’Europe sur des actions de soutien. J’ai demandé qu’on focalise ces actions de soutien aux droits des femmes, particulièrement dans un moment où d’autres Etats décident de lever ces protections.
Alors qu’est-ce qu’il y a moyen de faire d’autre ? Vous savez que nous travaillons au niveau européen avec la Turquie sur un agenda positif. On avait dit : nous sommes prêts à prendre des sanctions, je pense ici aux processus d’escalade des tensions en mer méditerranée par exemple. On a constaté que la Turquie a fait preuve de bonne volonté et la désescalade peut être observée dans la situation en méditerranée. Raison pour laquelle nous avons dit – nous pouvons peut être nous inscrire dans un schéma positif à condition évidemment que cette situation devienne pérenne que ça ne soit pas un « one off » histoire d’éviter la sanction, dans une dynamique évidemment ou ces types de considérations seront et sont également mises à l’agenda.
Comme vous le voyez, la balle est dans le camp de la Turquie maintenant et nous suivons cela de très près. Ça n’est pas une manière diplomatique de dire que nous ne faisons rien bien au contraire, madame, soyez assurée que je suis cela personnellement de très près.